Pas Touch'

Roulé en boule au fond de la caverne d’ocre, une masse rousse irrégulièrement rayé somnolait paisiblement. Son museau rosée saumon fourré sous sa patte avant griffu, sa queue tel un serpent endormis roulait entre celle arrière, ses oreilles remuant fréquemment pour chasser toute sorte de chose immatériel ou réel, son ventre blanc légèrement exposé au soleil du midi, ses yeux clos, dont les paupières rousses frémissaient parfois, ses moustaches légèrement tachetée de pourpre, et enfin un très fin sourire mi-invisible sur son visage endormis. Devant ses pattes souplement roulaient contre son poitrail ou sur sa truffe, une carcasse de jeune lièvre dodu, gisait à demi fini. Le regard vide de la proie semblait observer le dehors. Une peur explicable ornait ses yeux. Pas bien beau à voir, délicieusement raffiné dans l’estomac. L’odeur avait même le don aussi alléchant qu’elle est de perturber le sommeil du jeune tigre. Une faible vengeance probablement. Le Prince n’avait pas eut le cœur de s’en séparer sans en finir l’intégralité après sa sieste. Bref le mâle, l’avait laissé là, devant lui.

Un brise tiède et désagréable entraient dans la grotte soi-disant fraîche en comparer à la température extérieur. Cette même brise ébouriffait avec rebellions le poil de Sinraï et faisait danser ses longues moustaches.

Bientôt attiré par la senteur du repas, une tigresse plus jeune que Sin’, en l’âge de manger de la nourriture animal, rampa vers le corps du gibier, veillant à ne pas éveiller le dormeur, propriétaire de la proie. Seulement guère experte, prouvé par le fait qu’elle ne chassait pas d’elle-même, elle se mit effectivement face à Sin’, dos à l’entrée de la caverne, le vent apportant alors l’odeur de la femelle à l’adolescent rassasié. Le fils de Mikado et Flamme ouvrit un œil curieux, sentant une odeur trop proche. Trop endormis il referma son œil embrumé, ne se rendant guère compte de la présence de la petite. Puis lorsqu’il se rendit compte une fois les yeux clos, et la donnée envoyer à sa tête de piaf, que quelqu’un approché, il bondit subitement sur ses pattes et feula. La petite femelle, miaula d’indignation et de crainte, et fila à vive patte, sans demander son reste. Le grognon tira sa proie vers lui, et la cala entre ses pattes. Puis une fois en sécurité assuré pour sa proie, il souri fièrement, content de lui. Dans toute sa prétention, il ajouta à sa fierté :

- Hé ouai ! Fallait pas se collé au croc du valeureux Priiince !